samedi 7 avril 2012

Recettes succulentes Kousmine


Qu'est-ce-que manger ? Pourrions-nous nous passer de ce partage, de ce plaisir des sens, de cette alchimie ? Si s'alimenter sainement est important, partager le repas dans la joie et la convivialité, l'est encore davantage car combien d'amour, d'attention, de temps, d'espace ingérons-nous à chaque bouchée ? Il est sans doute possible de concilier le plaisir et la santé avec des recettes simples, rapides et gouteuses. En voici quelques unes testées et extraites de livres ou de magazines. A réaliser maison et à déguster en famille ! Tout d'abord un coup de coeur pour les recettes contenues dans le livre "Votre alimentation selon l'enseignement du Dr Kousmine", mais je pourrai tout autant citer l'ouvrage de Robert Masson "Diététique de l'expérience". Des recettes qui finissent par faire partie des menus ordinaires, simples et néanmoins délicieuses. Commençons par cette petite merveille qu'est l'assiette vosgienne.

Assiette vosgienne


Ingrédients  pour 4 personnes : 8 pommes de terre - 1 munster fermier affiné - 1/2 munster fermier frais (peut être remplacé par des fromages de chèvre ou de brebis) - 200 g de fromage blanc - 4 radis rouges (ou navets racines, ou radis noirs) - 2 échalottes - câpres - ciboulette et estragon - salade verte

Faire cuire les pommes de terre à la vapeur avec leur peau (uniquement si elles sont bio) environ 15 à 20 min. Ajoutez les radis pour 10 min. Pour le fromage blanc tartare : mélangez fromage blanc, herbes fines ciselées, quelques câpres, un peu d'huile d'olive. Passez le munster frais 3 min à la vapeur. Préparez la salade verte et le tour est joué : votre plat est prêt ! Autour des munsters, les légumes, la salade et le fromage blanc. Un succès auprès des grands et et des petits garanti.
  
L'autre recette inspirée du Dr Kousmine que je vous propose allie le chou au poisson, une association originale et délicate

Paupiette de poisson au chou

 
Ingrédients pour 4 :  300g de cabillaud -1/2 chou vert - 100g de haddock trempé dans du lait -2 oeufs - 100g de fromage blanc - 12 pruneaux - persil - huile d'olive.

Réservez 8 belles feuilles de chou. Coupez le reste en dés et faire cuire à la vapeur 10 min. Dénoyautez les pruneaux et les cuire à la vapeur 3 min. Attendrissez les feuilles de chou 5 min à la vapeur. Cuire à la vapeur le poisson 5 min. Les couper en dés. Epurez les oeufs 20 sec à la vapeur. Dans un saladier, mélangez les choux coupés, ls pruneaux émincés, les oeufs, le fromage blanc. Salez, poivrez si besoin. Répartissez le poisson sur les feuilles et rajoutez la farce. Roulez les feuilles et les ficeler. Les cuire 5 min à la vapeur. Servez en arrosant d'un filet d'huile d'olive. Très digeste à déguster seul ou accompagner de riz. 

La 3ème recette me rappelle mon enfance et les préparations hivernales en bocaux que ma grand-mère confectionnait l'été fini : sauce tomate, légumes en bocaux (tomates vertes, piments, poivrons, cornichons, carottes ...), chou coupé ou en feuille avec l'une des techniques les plus anciennes de conservation : la lactofermentation. La lactofermentation permet non seulement de conserver les aliments des semaines ou des mois durant lorsque conservés en mode anaérobie (bocaux hermétiques), elle facilite aussi la digestion de ces aliments et augmente leur valeur nutritive et enzymatique (vit, C, B, K, A et probiotiques). Rien d'étonnant à ce que j'ai été tentée par cette recette abkhaze proposée par Anastassia Venediktova dans le N° 221 de Biocontact.

 
Chou lactofermenté à la caucasienne


 
Ingrédients : 1 chou blanc - 1 betterave crue - 1 botte de céleri - 6 gousses d'ail - 1/2 piment rouge - sel

Dans un pot en terre intercaler des couches de chou blanc coupé en lamelles, des betteraves en rondelles, céleri en morceaux, gousses d'ail et piment. Ajoutez de l'eau bouillante salée (1 cs de sel pour 1l d'eau). Couvrir. Laissez le pot à température ambiante 2/3 jours puis conservez au frigo. Mangez en accompagnement de plats ou de salades.


Le petit sablé


Passons au sucré à présent avec une très belle recette de sablés à la farine de chataigne (photo du haut)que je cuisine depuis des années pour mes enfants. La farine de chataigne peut être remplacée par tout type de farine (blé complet ou autre). Cette recette est extraite du livre "Biscuits" paru chez Casterman (Philippe Berkenbaum et Frédéric Mahoux). La farine de chataigne permet de réaliser ce dessert sans gluten.

Ingrédients :  500g de farine - 200g de sucre complet (la quantité peut-être diminuée)- 250 g de beurre - 1 pincée de sel - 1 oeuf - 1 jaune d'oeuf - 1 gousse de vanille.

Battez le beurre ou le faire fondre doucement puis le laisser refroidir. Dans une terrine mélangez, le sucre, les oeufs, la pincée de sel, la vanille et le beurre, puis la farine. Malaxez avec vos doigts jusqu'à obtenir une pâte granuleuse. Laissez reposer. Etalez la pâte à l'aide d'un rouleau jusqu'à obtenir une épaiseur de 1 cm. A l'aide d'emporte-pièces, formez les sablés. Si votre pâte est "brûlée" (elle s'effrite), rajoutez quelques gouttes de lait. Four à 180°, cuisson de 10 à 15 min.

Dernière recette de Valérie Cupillard cette fois-ci parue dans le Biocontact N° 222

Pudding de Quinoa sauce baba à l'orange


 
Ingrédients : 100 g de quinoa - 1 cs de sucre complet - 20g de raisins secs - 20g de purée d'amande - 1 cs de lait de riz - 2 oeufs. Pour la sauce baba : 30 ml de sirop d'agave - 30 ml de jus d'orange

Faites cuire le quinoa dans 15 cl d'eau additionnée d'1 cuillère de sucre. Lorsque l'eau est absorbée, éteignez le feu et ajoutez les raisins secs, la purée d'amande, le lait et les oeufs. Mélangez. Versez dans un moule à cake chemisé et enfournez pour 35 min à 180°. Laissez refroidir. Versez la sauce baba sur le pudding. Servir avec une compote de pommes. Cette recette est sans gluten.

Alors à vos fourneaux et surtout à vos assiettes !   


lundi 30 janvier 2012

La dépression



Selon l’OMS, l’une des plus grandes causes d’invalidité aujourd’hui est la dépression. Pour Gilles Pentecôte, médecin naturopathe et thérapeute, d’après ses sources communiquées lors de la conférence de l’ONS du 26 Janvier 2012, 30% des jeunes qui naissent aujourd’hui feront une dépression dans leur vie d’adulte voire même d’adolescent. Le National Mental Health Information Center indique que 15% des enfants et adolescents souffriraient de symptômes dépressifs. Devant ces chiffres alarmistes, on ne peut guère s’étonner que la dépression soit un sujet d’inquiétude et de recherche pour tous les professionnels de la santé. De plus, le trouble est sous-diagnostiqué : 50% des patients atteints sont correctement diagnostiqués et sur ces 50%, seulement 10% sont correctement pris en charge. Alors pourquoi ? D’une part, les médecins généralistes ou thérapeutes n’ont souvent pas les outils adéquats à leur disposition pour leur permettre de poser un diagnostic. De surcroît, le patient lui-même n’est pas conscient de son état et tend à minimiser ses ressentis au point de les ignorer. Les hommes sont particulièrement touchés par ce phénomène car le sentiment de honte, de possible jugement prédomine. Qu’en diront ma famille, mes proches, mes amis ? Dans une société ultra-performante, il n’y pas de place laissée à la « panne». Or la dépression relève d’un épuisement total de la personne tant psychique que physique.  Si les guérisons spontanées existent, dans la plupart des cas, il n’est guère possible de s’en sortir tout seul. D’autant que, plus vite on intervient, meilleures sont les chances de succès et  moindres sont les risques de récidives. Car malgré la prise de médicaments, les risques de rechute sont de 50% après la première épreuve, 70% après la 2ème et 90% après la 3ème ce qui induit des traitements à vie sous anti-dépresseurs. Comment définir la dépression ? C’est un trouble de l’humeur qu’il ne faut pas confondre avec les hauts et les bas qui font partie de la vie normale. La dépression clinique se caractérise par de longues périodes de tristesse et de lassitude, où rien n’est agréable et où l’activité physique baisse. Les symptômes sont les sautes d’humeur, l’engourdissement, une alimentation et un sommeil perturbés, un manque d’énergie, et un sentiment d’inutilité ou d’inadaptation. Dans le cas d’une dépression chronique atténuée (dysthymie), une personne poursuit sa vie mais pas à pleine capacité, ce qui fait que le problème reste souvent méconnu. Selon Gilles Pentecôte la dépression est un épuisement du système nerveux qui se manifeste sur tous les plans de l’être :  physiques (baisse du système immunitaire, herpès, migraines, maladies psycho-somatiques), énergétiques (épuisement), relationnel (pas d’envie), émotionnel (tristesse, colère, irritabilité, angoisses, culpabilité, capacité d’amour disparue) et cognitif (baisse de la mémoire, obsessions, ruminations, souvenir des moments négatifs). Il existe différentes formes de dépression de légère, modérée à grave. Sur le site Spiralibre il est possible de télécharger les tests d’évaluation (Beck) afin de déterminer l’importance de la dépression. Les causes de la dépression sont multiples comme est multiple sa prise en charge. Les causes exogènes peuvent relever des revers de la vie (décès, divorce, licenciement …) ou de maladies (dans la sclérose en plaque et l’Hépatite B et C, la prise d’Interféron déclenche 15 à 20% des états dépressifs). Elles peuvent aussi être d’origine hormonales (accouchement, ménopause, le niveau de mélatonine chez les personnes venant de pays chauds et vivant dans un pays froid), ou être déclenchées par certains âges de la vie qui fragilisent (départ des enfants). Lors d’un deuil, il ne faut traiter que s’il y a dévalorisation de soi-même autrement le deuil se fait naturellement. Les causes endogènes sont d’ordre génétique ou épigénétique (le milieu familial), la bi-polarité mais aussi les problèmes de personnalité (estime de soi, incapacité à s’entourer d’amis, sensibilité au jugement de l’autre, tempérament perfectionniste, surcapacité à organiser, à anticiper l’avenir). Quant aux conséquences elles sont nombreuses mais réversibles : baisse des neuromédiateurs (sérotonine, noradrénaline) ; le volume de certaines parties du cerveau s’atrophient (cortex pré frontal gauche, hippocampe) ; atteinte des rythmes cérébraux ; diminution des hormones issues des surrénales. Quelles sont les solutions ? Tout comme le système immunitaire, la dépression enclenche des processus cérébraux mémoriels qui une fois expérimentés, auront tendance à se reproduire selon le même schéma (façon de penser, événements déclenchants etc …). Ce phénomène insidieux ne peut souvent se régler par une simple prise de médicaments. En effet, il faut un changement de mode de vie important doublé de la remise au centre du patient comme acteur de sa guérison pour que le cercle infernal soit rompu. Car qui d’autre que soit peut reprogrammer, re-cabler son cerveau en recréant de nouveaux chemins neuronaux ? Si les antidépresseurs peuvent être utiles un temps afin de faire « sortir » la personne du trou noir de la vacuité (ils augmentent le niveau de sérotonine qui favoriserait la croissance de nouveaux neurones dans l’hippocampe lié à la régulation de l’humeur – de plus ils rendent plus efficaces les thérapies), ils ne sont pas suffisants. De quel mode de vie parle-t-on ? Cela vous étonnera-t-il si cette appellation recouvre certaines  techniques essentielles de la naturopathie ? Commençons tout d’abord par l’exercice physique : le sport (3 fois par semaine) multiplie les synapses et accroît la neurogénèse. Il préserve l’estime de soi sans compter le rôle social etc … L’alimentation bien sûr : les Om3 à travers les EPA/DHA qui vont contribuer à améliorer le gainage neuronal en myéline (et donc la vitesse des contacts neuronaux) ; la Vitamine B12 et la B9 qui jouent un rôle dans l’équilibre du système nerveux ; du côté des oligo éléments : le magnésium et le calcium (qui favorise les connexions synaptiques), le fer, la vit D (qui permet une meilleure absorption du magnésium et du calcium). La structure : retrouver un rythme de vie qui structure la pensée et le corps grâce à une routine quotidienne régulière qui conforte et réconforte (heures des repas, du sommeil …). Un bon sommeil bien sûr qui est le premier réparateur du système nerveux. L’aromathérapie peut aussi aider : épinette noire pour les surrénales par exemple, petitgrain clémentinier sur le plexus. Les techniques manuelles apportent un soulagement certain (osthéo si blocage de cevicales) et aident à retrouver une meilleure estime de soi (massages). Si la naturopathie peut résoudre de manière efficace les dépressions légères (dépressions dont le résultat au questionnaire de Beck est inférieur à 8) ou exogènes, les dépressions plus graves auront besoin d’un accompagnement pluri-disciplinaire. Les antidépresseurs pourront être proposés sur une certaine durée pour toute échelle de Beck supérieure à 16. En revanche les somnifères seront à utiliser avec précaution (cause de démences séniles) ainsi que les timorégulateurs et les anxiolytiques (qui entraînent une dépendance et donc à réduire petit à petit). Si les médicaments ne préviennent pas les risques de rechute, certaines  psychothérapies les réduisent de 30% : entre autres les thérapies comportementales et les thérapies cognitives (qui reprogramment la pensée positive au quotidien), les thérapies interpersonnelles qui font travailler sur l’entourage. Enfin et pour finir, l’approche mindfulness (ou méditation) qui réduit de 30% supplémentaires les récidives en plus des psychothérapies. Elle permet de travailler la respiration grâce à des expériences de pleine conscience (à raison de 30 min par jour) qui induisent un travail sur le schéma corporel – le vivre « ici et maintenant » – l’auto-compassion (je suis digne de bonté pour moi-même) et l’accueil des émotions négatives. Gilles Pentecôte propose des stages sur son site Spiralibre. La dépression est une problématique sérieuse et complexe qui peut de plus en plus facilement être traitée lorsqu’elle est prise à temps. Les solutions existent et donnent de l’espoir à de nombreux patients et familles désemparés. De plus, devant l'ampleur du phénomène, il est essentiel d'en préserver nos enfants par une hygiène de vie correcte afin de leur redonner une structure qui aujourd'hui leur manque tant. Notre rôle de parent, ô combien difficile, n'est-il pas finalement de leur apprendre à aimer, être aimé, s'aimer comme simples garants de moments de bonheur ?

mercredi 14 décembre 2011

Les graines germées, source de vitalité

Les graines germées ne sont pas que la panacée des végétariens en recherche de protéines ou de grands chefs en mal de créativité. Elles devraient prendre place dans l'alimentation courante comme un bienfait aux actifs concentrés que nous offre la nature. Utilisées depuis des millénaires, les graines germées font partie des aliments "biogéniques", dotés d'éléments vitaux précieux, consommées déjà par les esséniens. La graine germée représente la quintessence de la vie. Un peu d'eau, de l'oxygène et voici que la graine dormante, sèche, dure, s'éveille pour former des pousses légères, vivantes et chlorophyllées. Imaginez que l'on a pu faire germer des grains de blé de l'âge pharaonique après 4000 ans ! Malmenées ces derniers temps par le drame de la contamination à l'Escherichia coli, les graines restent un aliment vital unique qui peut, comme tout aliment, être l'objet d'une contamination. A nous d'être vigilants dans la préparation de nos graines. Aux autorités compétentes de mettre en place des systèmes de contrôle rigoureux. La bactérie peut se développer soit au stade de la graine (par épandage de fumier ou de boue de station d'épuration ou par utilisation d' une eau d'irrigation contaminée ou encore lors du transport ou de la conservation si contact avec un matériel souillé) soit lors de la germination (utilisation d'eau souillée ou mains contaminées). Lors de la dernière contamination, il s'est avéré que les graines (fénugrec), en provenance d'Egypte, étaient directement  contaminées dû sans doute à des conditions sanitaires peu optimales. Il est important, si l'on décide de consommer des graines, de choisir la provenance en se fournissant principalement auprès de distributeurs consciencieux tels que Méli Jo ou Germ'line. Toujours est il que les graines germées font partie de la catégorie des aliments crus et vivants. Posons-nous la question de savoir combien d'aliments crus nous consommons à chaque repas, en sachant bien sûr que les betteraves (cuites en salade), le maïs en boîte, les asperges en bocal et autres coeurs d'artichaut ne sont pas des crudités. Alors le bilan ? Pour celles et ceux   qui souffrent de colites, de ballonnements ou de spasmes après ingestion de crudités, sachez qu'il n'y a pas de fatalité. La muqueuse intestinale irritée supporte de moins en moins certains aliments. Parfois la cellulose, très agressive pour certains intestins ou encore consommée en quantité trop importante, en est la cause. Dans ces cas, les jus de légumes ou les graines germées (à faible teneur en cellulose) sont bien tolérés par les intestins sensibles et apportent les nutriments indispensables à l'organisme qu'une alimentation sans crudités pourrait carencer. Les graines germées ont de multiples avantages. Tout d'abord elles sont riches en enzymes. Les enzymes permettent à l'organisme de digérer et d'assimiler nos aliments. Plus les aliments sont raffinés, industriels, cuits, moins ils contiennent d'enzymes, plus la digestion est longue, générant des flatulences, de la fatigue après le repas. L'âge aidant et les enzymes digestives se faisant plus rares, le pancréas va être sursollicité et va transformer les enzymes métaboliques nécessaires aux organes et tissus en enzymes digestives. Il est de ce fait important de compenser cette diminution d'enzymes par des apports alimentaires. Par ailleurs, la germination tout comme le trempage des légumineuses et des céréales avant cuisson sont nécessaires à la dégradation de substances toxiques (acide phytique) présentes naturellement dans ces aliments. La germination facilite la digestion car les amidons sont transformés en sucres simples et les protéines en acides aminés. De plus la teneur en gluten diminue ce qui évite de nombreux désagréments aux organismes intolérants. De nouveaux acides aminés sont créés et les existants sont démultipliés ce qui permet au blé germé ou à l'alfalfa de contenir plus de protéines que la viande (respectivement 27 et 20%). La germination améliore l'assimilation des minéraux et augmente la quantité en zinc et phosphore principalement. La densité des oligoéléments est multiplié par 10 (fer par exemple). Les vitamines du groupe B, la vitamine C, la vitamine A sont accrues considérablement. A noter la présence importante de vitamine B12 dans les graines germées des lentilles. Lorsque l'on expose en cours de germination un ou deux jours les graines à la lumière, celles-ci se gorgent de chlorophylle particulièrement anti-oxydante. Certaines graines germées sont très riches en isoflavones (qui miment l'activité des oestrogènes humains) - alfalfa, trèfle rouge - très intéressantes sur les symptômes de la ménopause, en prévention de l'ostéoporose et au fort pouvoir anti-radicalaire. Enfin la germination est correctrice d'acidité et détoxifiante. Alors que nous subissons une alimentation acidifiante qui entraîne frilosités, fatigabilité, cheveux ternes, caries, inflammations articulaires, infections urinaires, les graines germées peuvent contribuer à équilibrer notre terrain (avec d'autres mesures bien sûr). Pour faire germer des graines rien de plus simple : il suffit de se munir d'un bocal comme celui de la photo ou d'utiliser une gaze avec un élastique en lieu et place du couvercle. Les graines doivent être trempées dans l'eau plusieurs heures puis rincées. Elles sont ensuite réparties sur toute la longueur du bocal qui sera positionné incliné (afin que l'eau en excédent s'évacue). Il faudra rincer 2 fois par jour les graines. L'hygiène la plus stricte est vivement recommandée. Une fois germées les graines peuvent être conservées quelques jours au frigo de préférence dans une boîte fermée hermétiquement. Si vous voulez poursuivre dans le détail la connaissance des graines germées, lisez le dernier ouvrage de Ludmilla de Bardo : "Vitalité et graines germées". Une véritable petite bible !

dimanche 20 novembre 2011

La recette du pain fait maison


Le pain est un aliment essentiel dans notre alimentation et ceci depuis que l'homme s'est sédentarisé et a commencé la culture et le stockage des céréales (civilisations sumériennes du IVè millénaire avant JC). Les sumériens ont domestiqué l'épeautre (ancêtre du blé) qui poussait à l'état sauvage le long du Tigre et de l'Euphrate. Aujourd'hui les céréales constituent 20% de nos apports quotidiens alors qu'elles devraient dans l'idéal représenter 45%. De plus, sur ces 20%, 3 céréales sont principalement consommées. Par ailleurs, les farines blanches sont surtout utilisées dans la fabrication du pain, des patisseries et autres. Cette farine a été "créée" pour ses avantages commerciaux : plus difficilement contaminable par les bactéries et les moisissures, d'une durée de stockage plus longue, plus facilement manipulable par les machines, plus facile à travailler etc ... Elle comporte néanmoins un gros inconvénient :  dépourvue de son enveloppe cellulosique, le "son", cette céréale raffinée ne contient plus que la graine intérieure (l'amande), c'est-à-dire la partie glucidique. Or sans son enveloppe, la céréale perd une bonne partie de ses fibres, ses minéraux et ses vitamines, ainsi que les enzymes qui la rendent plus digeste. Les céréales complètes sont donc à favoriser dans notre consommation quotidienne. Elles permettent d'éviter le grignotage par leur pouvoir rassasiant ; elles limitent les coups de pompe hypoglycémiques de par leur index glycémique bas et ménagent par conséquent le pancréas ; elles sont relativement riches  en protéines (10%) et en fibres (ce qui favorise notre transit intestinal) et bien sûr elles sont riches en vitamines et minéraux : 86% du manganèse et 90% du magnésium sont éliminés avec l'enveloppe ! Choisissez donc bien votre farine lorsque vous faites votre propre pain ! A vous aussi de décider entre une option levure ou bien levain. La levure (Saccharomyces cerevisiae) donne une fermentation alcoolique rapide. Le levain, une fermentation lactique plus lente et plus digeste. Le levain permet l'apparition de la phytase, enzyme qui neutralise l'acide phytique présent dans les céréales et source d'acidification et de déminéralisation. La phytine est catabolisée par lacto-fermentation en inositol (Vit B) et en phosphates de magnésium et calcium vite assimilés par l'organisme. Choisissez de préférence vos céréales complètes de production bio car les pesticides et autres se déposent surtout sur l'enveloppe.

Maintenant, voici les recettes testées et surtout goûtées :

Recette rapide du pain maison à base de levure (recette de Doris Grant, célèbre nutritonniste anglaise) sans pétrissage 

500 g de farine
Levure de boulanger (bio si possible car moins acide) à mouiller dans de l'eau à 38°pendant 15 min
400 ml d'eau tiède
2 cc de sel

Mélanger tous les ingrédients dans un sac plastique et bien secouer. Versez dans un bol puis rajouter l'eau. Rajouter au choix des graines de sésame, de lin, de la poudre de radis noir, des oléagineux .... Mélanger pendant 2 min. Remplir un moule à cake par exemple préalablement huilé. Glissez le moule dans le sac plastique. Fermer et laisser reposer 15 min dans un endroit chaud. Placer le moule au four préchauffé à 240° et cuire pendant 25 à 30 min. Démouler.

Pain ortillé

Pain à base d'ortie. L'ortie est très riche en chlorophylle. Elle contient de nombreux minéraux et vitamines en quantité bien plus importantes que la plupart des légumes et fruits : 6 fois plus de vitamines C que l'orange, 2 fois plus de magnésium que le chou vert, 2 fois plus de fer que les épinards, 100 fois plus de calcium que la pomme. Cueillir les têtes non fleuries en toute saison. Faire cuire les orties à l'étouffée ou à l'eau bouillante 2/3 min et les réduire en purée. Mélanger cette purée à la pâte à pain de la recette à la levure ou au levain. Cuire selon les indications.

Recette du pain au levain en cocotte (Site C fait maison)

450 g. de farine (par ex. T55)
240 g. d'eau
1 c. à s. de sucre (en option)
1 c. à c. d'huile d'olive (optionnel permet une plus longue conservation)
1,5 c. à c. de sel de Guérande et
150 g. de levain naturel ou levain acheté en magasin bio

Mélanger les ingrédients. Pétrir. Laisser reposer 1h30. Puis mettre la pâte dans un saladier, recouvrir d'un film étirable et laisser au frigo au minimum 3 h (ou toute une nuit). Sortir le pain 20 min. Retravailler la pâte légèrement et la placer dans une cocotte (type Le Creuset ou autre allant au four et avec couvercle). Enfourner à froid thermostat 8 (240°C) et laisser cuire 45 min couvercle fermé. Vous obtiendrez un pain délicieux !

Alors n'hésitez pas : vous verrez la différence ! Un pain savoureux à peu de frais ! A vos fourneaux !

mardi 1 novembre 2011

La ménopause



Première thématique du blog : la ménopause. Un sujet qui concerne au plus haut point les 13 millions de femmes ménopausées en France sans compter celles qui sont en périménopause. Ce sujet est  traité principalement à partir des informations reccueillies lors de la conférence donnée le 13 octobre 2011 par Daniel Kieffer à Paris dans le cadre des conférences de l'ONS, "Objectif : Notre Santé". La ménopause marque la fin des règles et la cessation de secrétion des hormones sexuelles (oestrogènes et progestérones). Les 80 ml de sang éliminés pendant quarante ans prennent fin et avec eux une certaine symbolique de la nature féminine disparaît. Il faut en faire le deuil, et réapprendre à vivre avec un corps qui fonctionne différemment et qui a perdu l'une de ses fonctions les plus magiques et mystérieuses : la fécondité. Les oestrogènes sont impliquées dans le timbre de voix, la dilatation de l'abdomen et des seins, l'équilibre de la rétention d'eau, la stimulation de la régénérescence tissulaire, la baisse du cholestérol et un effet anti-acné. Les glandes surrénales et les adipocytes (graisses) continuent néanmoins à fournir un taux bien moindre mais significatif d'oestrogènes jusque 75 ans. Quant aux progestérones, elles sont diurétiques, protègent contre divers cancers, anti-déprime, stimulent la libido, normalisent la glycémie, stimulent les ostéoblastes (cellules qui permettent la reconstruction de l'os). Alors à l'arrêt de leur production, vous imaginez l'impact possible. La médecine occidentale a longtemps traité ce cap de la vie de la femme par traitement hormonal substitutif, jugé souvent risqué et contre-indiqués sur les terrains cancéreux, pour les cardiopathies, le diabète, les troubles hépatiques. Les symptômes de la ménopause (climatère) sont variables selon les femmes mais ils sont bien plus fréquents en Occident que dans les pays asiatiques par exemple, les causes étant alimentaires, environnementales et culturelles (le statut de la femme après 50 ans). Quelle est la proposition naturopathique ? Une alimentation hypotoxique (du type régime crétois) mais qui comprend surtout une baisse des produits laitiers, une augmentation du cru, du germé, du frais, une baisse des excitants, des produits raffinés, un contrôle de l'équilibre acido-basique, une complémentation riche en anti-oxydants (bétacarotène, vit A, E, C, sélénium, Zinc, Cuivre, vit D), des jus de légumes (qui alcalinisent), des algues, des monodiètes régulières (riz, compte de pommes), du Green Magma (Chlorophylle) ainsi que des apports  calciques. Pour lutter contre l'ostéoporose, l'activité physique est le meilleur médicament : une activité quotidienne de 40 à 45 min de marche soutenue par jour par exemple. Une alimentation riche en calcium : les produits à base de lait de brebis contiennent 2 fois plus de calcium que ceux au lait de vache (230 mg/100g), mais aussi les amandes (250mg),  les sardines (380 mg), les graines de sésame (400 mg), le choux (430 mg) et les algues  kombu ou iziki (1500 à 4000 mg). La vit D en supplémentation est importante pour une meilleure assimilation du calcium, sans oublier bien sûr les protéines qui forment la trame principale de l'os. Le silicium organique améliore l'état de tous les phanères et des tissus conjonctifs. Pour ce qui est des bouffées de chaleur, pratiquer le sauna ou le hammam tout en diminuant les épices et les excitants qui sont des vasodilatateurs. En tisane des infusions de mélilot/mélisse/trèfle rouge/cassis en cure de 3 semaines/mois. La sauge modère aussi les bouffées. Pour les troubles circulatoires : la vigne rouge, pervenche, ginkgo. Côté supplémentation en phyto oestrogènes : les graines et huile de lin, kuzu, trèfle rouge, luzerne, tempeh, natto (contient la vit K2 facteur de fixation calcique), miso. Pour ce qui est des progestérones : l'achilée millefeuille, alchémille, mélisse, verveine officinale. Le foie étant la plaque tournante des hormones, régénérer le foie pendant 15j (chardon mari) et le drainer 7 j (artichaut, fumeterre, pissentlit). Assainir les intestins (charbon végétal) puis ensemencer avec des probiotiques. Prendre 3g d'huile d'onagre/ j, connue pour ses bienfaits sur les symptômes de la ménopause. Pour la muqueuse vaginale utiliser des ovules à base de vit E (400 ui), la rose musquée du chili, huile de jojoba, de l'aloe vera avec 1 gtt de sauge sclarée pendant 2/3 mois. Quant aux glandes surrénales, il est important de les stimuler  par la technique des bains dérivatifs, des douches écossaises, une cure de bourgeons de cassis. La naturopathie propose d'accompagner la personne dans cette étape essentielle de la vie d'une femme avec des moyens sans effets secondaires. Elle demande néanmoins une véritable prise de conscience et volonté car le naturopathe ne fait que soutenir. La femme reste maître de sa métamorphose.

mercredi 12 octobre 2011

De la naturopathie

Je me rappelle encore du temps où ma grand-mère me faisait des cataplasmes d'eau de vie brûlante sur la poitrine (à laisser reposer toute une nuit), où pour soigner une excroissance cartilagineuse au poignet,  m'emmenait voir une rebouteuse au fin fonds de la Serbie. Dès que nous étions malades, nous avions droit au régime bouillon de soupe ou encore au miel avec du citron si disponible. Je la revois encore se frictionnant les jambes au vinaigre dans lequel avait mariné des feuilles de marron d'inde pour soulager ses problèmes circulatoires. Elle était le bon sens incarné, la raison populaire, la connaissance ancestrale et pourtant elle était analphabète. Aujourd'hui, en formation de naturopathie, je redonne sens à ces savoirs éparpillés mais ô combien précieux. Alors quelle signification peut-on donner à la naturopathie, cette pratique à l'étymologie confuse ? Ce "chemin de la nature", bien qu'il ait plus que jamais sa raison d'être, conserve un relent poussiéreux, voire obscure et se perd dans les nombreux sentiers envahis par les broussailles. A l'heure où la médecine et la recherche sont si brillantes et réalisent tant de miracles, il est paradoxal de constater une médecine déshumanisée, des patients seuls, rongés par l'impuissance et l'absence d'écoute et d'information, une politique de santé dominée par le lobbying de certains groupes. Aujourd'hui plus que jamais, que sont devenus ces mots de Paracelse qui annonçait "la raison fondamentale de la médecine c'est l'amour" ? Que reste-il d'Ambroise Paré qui osait affirmer : "je soigne les pauvres comme des rois" ? Quel rôle est imparti au naturopathe dans ce contexte morose de cloisonnements des spécialités, de morcellement du patient, de défense d'intérêts sans intérêt ? Si nous revenons quelques 2500 ans en arrière, Hipprocrate de Cos nous dirait : ne pas nuire ; en toute chose la nature est guérisseuse ; chercher la cause de la cause de la cause et enseigner/prévenir. S'il n'est pas possible de concevoir que la nature soit guérisseuse en toute chose, l'on peut aisément s'accorder sur les autres points. Le praticien naturopathe a pour objectif de maintenir ou de rétablir si possible l'énergie vitale grâce à des méthodes naturelles et au moyen de techniques dont les techniques manuelles font partie. Il considère la personne dans son ensemble et l'accompagne dans un processus d'auto-guérison. Il faut néanmoins admettre que le statut du naturopathe n'existe pas officiellement en France et ceci malgré des approches très différentes de l'autre côté de la frontière. Ne parlons pas des formations diplomantes en Amérique du Nord qui forment des praticiens opérationnels en médecine intégrative (partenariat entre la médecine classique, les médecines douces et alternatives) ! La France aurait-elle du retard en la matière ? Plaidons pour une naturopathie moderne qui saura s'affranchir de ses vieilles carapaces et entrer dans le cycle d'une naturopathie nouvelle efficace et elle-même déjà intégrative.